La braderie de Lille est annulée.
Je me souviens de mes années lilloises et de ces trois jours de
fête et de convivialité. Je me rappelle des pyramides de coquilles de moule
devant les restaurants et brasseries.
Pour des raisons de sécurité, elles sont annulées.
Il est vrai que de vouloir sécuriser une ville en liesse est
illusoire, et qu’aucun dispositif de sécurité n’arrêtera jamais un kamikaze déterminé.
Il est donc illusoire de dire pouvoir sécuriser, les fêtes de Bayonne, féria de
Dax ou braderie de Lille.
Pour Bayonne les fêtes ont été amputé, à Lille la braderie est
annulée, et pour Dax il n’y aura rien de changé. Trois maires, trois réponses
différentes, mais qui a raison ?
Annuler une fête c’est déjà admettre que les terroristes nous ont
déjà bien touchés, et qu’ils ont installés un climat malsain dans mon pays qui
est d’habitude si joyeux. Bien au delà d’un risque quelconque c’est la peur qui
nous paralyse. Peur de l’attentat, mais aussi peur des mouvements de foules,
preuve que nous vivons dans un état paranoïaque.
Mais maintenir une fête c’est aussi prendre le risque de devoir se
justifier et pleurer des victimes.
A titre personnel les attentats ou les djihadistes ne me font pas
peur et rien ne m’empêchera d’aller ou je veux et avec qui je veux.
Mais je suis aussi bien content de n’être ni maire, ni préfet et de
devoir un jour répondre aux questions de victimes.
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