Pourquoi écrire un nouveau blog ? Voila, un blog me permet de me relire, de me corriger, de repenser à mon parcours. Un blog c’est aussi un confident. Sous couvert de cet anonymat, que j’ai choisis, je vous livre mes pensées et mes humeurs chers lecteurs et lectrices. Je suis convaincu que l’on ne peut tout confier à un confident humain. Impossible ? Non peut être pas mais moi je ne l’ai jamais vécu. A part mon cher journal, je n’ai jamais vraiment eu de confident.
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mardi 28 février 2017
JOURNAL : 19 SEPTEMBRE 2016
8H30 Bayonne
Que d’aller et venue ce matin dans ma chambre. Ouverture des volets
(et oui en clinique psychiatrique les fenêtres sont fermées à clés par le
personnel soignant), visite du psychiatre, prise de tension, petit déjeuner et
tout cela en vingt minutes. Tu parles d’un réveil en douceur…
Que dire de la journée d’hier ? Je me suis rapproché d’Erika.
Un sujet lourd, ici pour une désintoxication alcoolique avec un passé social et
familial qui la plombe. Il y a tellement de violences, de tristesses et de
fatalisme en elle. J’arrive à la faire rire et ce n’est déjà pas mal non ?
J’ai peu de contact avec les autres patients qui, jour après jour,
répète les mêmes histoires, se posent les mêmes questions. Ça n’a aucun
intérêt.
13H30
La journée est très pluvieuse. Les Pyrénées sont noyées dans les
nuages. La température a notablement baissé, tout semble humide, j’ai froid.
Le changement de météo a plongé l’ensemble des patients dans un
état léthargique, étouffé par cette couverture cotonneuse. Ils ont l’air d’imaginer
que je suis là pour une cure de désintox (comme la grande majorité). Ils ont
raison de se poser des questions, parce que, en fin de compte, moi-même je me
demande ce que je fais là.
J’ai repris une alimentation « normale », je fais du
sport, je me repose, mais le travail sur moi-même je pourrais le faire tout
seul au dehors. Je me sens en total décalage avec cette population qui a perdu
toute notion d’autonomie. A part l’entretien infirmier d’hier, l’équipe
soignante ne m’est d’aucun secours.
LIVRE : QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE de Maxime Chattam
Bienvenue à Carson Mills, petite
bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons
pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de
paradis... S'il n'y avait Jon Petersen. Il est ce que l'humanité a fait de
pire, même le diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin.
Et là... sans doute réveillera-t-il l'envie de tuer qui sommeille en vous.
Un Maxime Chattam, toujours aussi
noir, bien écris et facile à lire, mais c’est loin d’être le meilleur.
Des rebondissements pas forcément
prévisibles, mais une fin qui me laisse quand même bien dubitatif…
Décevant…
lundi 27 février 2017
JOURNAL : 17 SEPTEMBRE 2016
08H10
J’ai à peu près bien dormis et l’infirmière ne m’a réveillée qu’une
seule fois. Elle a beau essayer d’être discrète mais je n’ai pas l’habitude que
quelqu’un ouvre la porte de ma chambre au milieu de la nuit.
Le week-end s’annonce pluvieux, long et vide. Beaucoup de patients
sortent ce matin pour une permission, la clinique devrait être quasiment vide
mais aussi bien plus calme. Au moins pendant 36 heures je n’aurais pas à
supporter le rap ou la techno des jeunes débiles drogués.
J’ai remarqué un petit jeune qui me fait de la peine. Il s’isole de
plus en plus. Je sens en lui une forte colère mais il résiste et la maîtrise.
Je suis surement le patient qui est le moins « médicamentés »
ou alors le plus résistant, cela se sent.
Ce matin je vais quand même essayer de voir le psychiatre afin qu’il
m’autorise à sortir une heure pour faire le plein dans l’hypermarché du coin.
17H05
Voilà je suis allé faire le plein de biscuits et de saloperies
sucrées qui vont, je l’espère, m’aider à me faire passer l’envie de cigarettes
pendant les longues heures de fermeture des portes du parc.
Dans tous les établissements psychiatriques je retrouve toujours
les mêmes archétypes de perdant du cours de la vie.
Il y a cette vieille. Je pourrais dire vieille femme mais sa
conduite est si indigne que je ne peux la gratifier du qualificatif de femme.
Dès qu’elle est entourée des autres patients, elle parle dans un mélange de
sons incompréhensibles, s’exhibe sans retenue, et demande à se faire aider pour
marcher. Je l’ai observé une fois seule ou devant le psychiatre et la tout
change. Elle parle distinctement et marche sans appui. Une simulatrice ?
Un naufrage de l’âge ?
Il y a ce jeune quadra qui ne quitte jamais ses lunettes de soleil.
La nuit, sous les néons, elles sont invariablement rivées sur son nez. S’il est
ici, c’est la faute de son ex-femme, de sa famille, de ses enfants…. Jamais de
la sienne. Il en parle que pour nous asséner un réquisitoire sur son entourage
qu’il livre à la vindicte des autres patients. Forcément, le troupeau s’empresse
lui aussi de se trouver des responsables… Trop facile, simpliste… mais si confortable.
Il y a la trentenaire, totalement habitée par les médecines
alternatives, la psychologie, la phytothérapie, etc… Il en s’intéresse qu’aux
mots commençant par « psy » ou se terminant par « thérapie ».
Elle sait tout, connait tout, à tout essayé, a une théorie sur tout et tous,
mais, malheureusement cela fait des années qu’elle navigue dans les eaux
troubles de nos plus beaux hôpitaux psychiatriques. Dommage de maitriser autant de théories mais
aussi peu de pratique…
Et puis il y a la foule des douleurs, des larmes, des excès, des
naufrages et des peurs ; et j’en fais partie. Bien entendu je regarde tout
cela d’un œil détaché, voir condescendant, mais je suis pour le moment l’un de vous.
Pardonnez-moi camarades d’infortunes
mais j’espère ne quand même pas trop vous ressemblez.dimanche 26 février 2017
CITATION : CORMAC MC CARTHY
« Il essayait
de se souvenir du rêve, mais il ne le pouvait pas. Du rêve il ne restait que l’impression
qu’il avait produite sur lui. Il pensait que ces créatures étaient peut-être
venues l’avertir. De quoi ? L’avertir qu’il ne pouvait pas ranimer dans le
cœur de l’enfant ce qui était en cendres dans son propre cœur. »
Cormac Mc
Carthy
JOURNAL : 16 SEPTEMBRE 2016
8H00 BAYONNE
Je me suis réveillé à 7H30, c’est mieux qu’hier. J’ai bien fait de
me coucher un peu plus tard.
J’espère que je vais voir le psychiatre afin qu’il m’explique le
projet thérapeutique. Si le but de l’hospitalisation est de prendre des
médicaments et attendre que ça passe, cela ne servira à rien. Je l’ai vu hier
et il ne m’a posé que deux questions.
8H30
Voile le psychiatre est passé. On a pris un peu plus de temps qu’hier
et c’est bien. Il faut rechercher les causes de cette « non-envie »
de vivre, et bien, il y a du boulot.
18H00
Les journées passent lentement surtout avec ce temps pluvieux qui
ne permet pas vraiment de prendre l’air.
Toujours peu de contacts avec les autres pensionnaires. Je ne suis
pas en mesure de m’intéresser à leurs histoires, leurs naufrages. J’avoue n’en
n’avoir aucune envie.
J’ai participé à un atelier
« mime ». Il était assez pathétique de voir ces personnes qui ont
perdu une grande partie de leurs capacités intellectuelles. Ils étaient peut-être
déjà limités au départ, mais la maladie et les médicaments les ont bien
diminués. Ne jamais devenir comme eux, plutôt mourir.LIVRE : UN TUEUR SI PROCHE de Ann Rule
« Pour le meilleur et pour le pire,
Ted Bundy a fait partie de ma vie pendant dix-huit ans. Ted le monstre. Le
monstre-tueur-violeur. Celui-là même avec qui je passais des nuits à secourir
des correspondants en détresse, des candidats au suicide. J'entends encore la
patience et la sympathie qui perçaient dans sa voix. Je me rappelle la
sollicitude avec laquelle il m'escortait jusqu'à ma voiture au petit matin, au
cas où... Quand une vague de meurtres de jeunes filles ensanglanta le pays,
j'eus droit, en tant qu'ancien membre de la police, à la primeur des
informations. Et un beau jour, on m'annonça que les soupçons se portaient sur
mon ami. Seule une preuve absolument irréfutable m'amena à accepter l'idée que
cet homme était le plus épouvantable des tueurs en série qu'aient connu les
États-Unis... »
Je pensais lire un policier, mais pas du
tout. C’est surtout un témoignage sur la (double) personnalité du tueur en
série.
L’auteure reprend aussi le travail des
différents policiers qui ont travaillé sur les affaires, la bataille
judiciaire.
Un témoignage glacial ; et si dans
nos proches nous avions un sérial killer….
lundi 20 février 2017
MUSIQUE : "UN HOMME HEUREUX" de William Sheller
https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE
Une « homme heureux », c’est avec cette chanson que nous
avons ouvert le bal de notre mariage an 1994. Un choix plutôt bizarre. Ce n’est
pas une valse, un rock…. C’est même plutôt nostalgique.
C’est moi qui ai fait ce choix. Elle correspondait à ce que je voulais
que cette union devienne.
Je me mariais, trois mois plutôt j’étais devenu fonctionnaire, j’abandonnais
ma vie de « jeune » célibataire, ma vie de commercial instable aux
dents longues.
Barbara attendait déjà Marine, je fondais une famille…
Je me doutais que les années futures n’allez pas forcément
idylliques et simples ; mais je rentrais dans une norme.
Je ne me doutais pas que plus de quinze plus tard j’allais tout
faire exploser.
JOURNAL : 15 SEPTEMBRE 2016
6H45 BAYONNE
Pour une première nuit à la clinique, il ne faut pas trop se
plaindre. J’ai quand même été réveillé quelque fois pour la ronde des
infirmières, et, ce matin je me suis réveillé bien trop tôt. J’ai essayé d’aller
fumer mais les portes d’accès au parc sont encore fermées.
Comme c’est mon premier jour je vais avoir le droit à la prise de
sang.
07H50
Voilà la prise de sang est faite. J’aurais les résultats dans la
journée.
A priori les portes permettant d’accéder au parc n’ouvre qu’à 9H00.
C’est tard….
Le petit déjeuner sera servi à 8H30. Les cliniques et le cadre
horaire…
L’infirmière de ce matin ne me plait pas. Elle oscille entre professionnalisme
et suffisance. Je pense que je vais avoir du mal avec elle.
10H10
Un thé, une clope, et trente minutes de vélo d’appartement. A
priori cela fait environ 18 kilomètres, c’est bien pour un début.
Une seule cigarette depuis le réveil, ça aussi c’est bien.
Envie de vivre et de continuer ? Non pas vraiment.
13H20
Même si le vent s’est calmé, une partie de l’armée des nuages à
franchis la frontière des Pyrénées. J’aime essayer de discerner des formes dans
ces paquets de coton qui bouchent le ciel et l’horizon.
Une des patientes est venue me parler. Métisse, la trentaine, elle
a dit qu’elle me trouvait beau. Cela fait toujours plaisir, mais elle a l’air
vraiment trop « ailleurs », et parle beaucoup trop pour que j’accorde
le moindre crédit à son affirmation sur mon charme personnel.
22H45
Voilà une journée entière ici. J’ai vu l’ergothérapeute. Il faut
que je réfléchisse à un projet…
J’ai du mal à me lier aux autres patients. Ils parlent beaucoup
trop de drogues, médicaments, docteurs, addictions… Le plus choquant est que
dans le ton des voix on repère beaucoup plus d’envie que de regrets.
Bien sûr, comme partout, il y a des clans et les langues se délient
dès que l’un ou l’autre à le dos tourné. J’écoute, sans parler, en essayant de
ne pas juger.
Même ici dans cet univers médical clos, l’homme reste petit et mesquin.
Rien de nouveau pour moi et je recherche toujours ma petite
étincelle.
dimanche 19 février 2017
JOURNAL : 14 SEPTEMBRE 2017
18H00 BAYONNE
Voilà je suis à la clinique. La chambre n’est pas mal, à part la
salle de bain dont la douche est beaucoup trop petite. Je suis vraiment exigeant…
ce n’est pas un hôtel.
J’ai croisé quelques patients. Certains ont de bonnes têtes de
zombies. Je retrouve le bruit des savates qui frottent le sol, le manque de
force ou de volontés pour lever les pieds. Les ravages des neuroleptiques ne
sont que trop visibles sur beaucoup de visages. Les yeux bouffis qui fixent un
horizon inexistant. Je n’espère ne jamais finir comme ça, je préférerais
mourir. Tous ces naufrages individuels sont d’une tristesse profonde.
De ma fenêtre je vois la cathédrale de Bayonne et le début des Pyrénées.
Par temps clair je verrais peut-être la Rhune.
Je n’ai pas chaud. J’ai fermé ma fenêtre et je mets un sweat pour
sortir. Je ne sais pas ce que nous réserve la météo, il faudrait que je
regarde.
Je manque de prises électriques, une dans la chambre et une dans la
salle de bain, c’est un peu juste.
22H00
Ma première demi-journée s’achève.
Lors de la dernière clope de la soirée j’ai écouté les
conversations. Un groupe de drogués, surement ici en sevrage… Des jeunes mais
aussi une mère de famille qui explique que ses enfants n’ont pas souffert de
son addiction… Comment peut-elle le savoir ?
Voir sa mère en état second, tous les jours, que ce soit à cause de
l’alcool ou de la drogue, je pense que forcément cela laisse des traces. Elle a
quand même avoué qu’elle emmenait sa fille de quinze ans dans les boites
technos d’Espagne….
Je dois m’efforcé de ne pas juger…. Difficile.
L’infirmière de ce soir est très jolie et sympathique, un vrai
plaisir.
Je vais me coucher, lire et j’espère bien dormir.
JOURNAL : 13 SEPTEMBRE 2016
11H30 DAX
Voilà j’ai vu le psychiatre. Je rentre demain à la clinique Damade
à Bayonne. J’attends pour la prise en charge de la chambre individuelle. Il
faut que je vois mon médecin traitant pour qu’il me délivre u certificat pour
pouvoir faire du sport.
L’après-midi va être consacré à faire mon sac et ranger.
Je suis un peu déçu j’espérais aller à la clinique Caradoc, mais
bon on verra bien.
Dès que j’aurais plus d’information j’appellerais maman.
J’ai eu Didier au téléphone ; il venait prendre des nouvelles.
Bien entendu on a parlé boulot, mais cela ne m’intéressait pas vraiment.
19H00
Voilà j’ai bien avancé dans les préparatifs de départ. Je finirais
demain matin.
Pour ce soir je me suis préparé un repas de départ avec du faux
filet. D'Expérience je sais que je ne vais pas beaucoup manger de viande rouge
à la clinique.
Larrégle, mon médecin traitant, est un vrai con. Juste bon à te
filer des médicaments…. En sortant je change.
jeudi 16 février 2017
JOURNAL : 12 SEPTEMBRE 2016
17H05 DAX
Voilà je suis rentré. Je sais que maman aurait bien voulu que je
reste à Canéjan ce soir, mais, tout m’énervait et je n’en pouvais plus.
En 3 jours nous n’avons pas réussi à nous parler. A t’on fait l’effort
d’essayer ? Non.
Nous sommes une famille des non-dits et des occasions
manquées.
Je n’ai pas de nouvelles du psy, et maintenant autant attendre
demain. Ça me gonfle quand même un peu de naviguer au milieu de tant d’incertitudes.
Je fais tourner des machines et je prépare mon sac comme si je
devais partir demain à la clinique.
20H00
Humeur hésitante entre impatience, énervement, et abattement….
Je ne sais plus quoi faire ou quoi dire. J’hésite à prendre des
Atarax pour m’endormir tout de suite.
JOURNAL : 11 SEPTEMBRE 2016
07H45 ORLEANS
Voilà la journée anniversaire est arrivée.
Nous sommes arrivés hier à Orléans, le voyage a été des plus
calmes. Je ne sais même pas si j’ai dit quatre mots en quatre heures. Nous
sommes arrivés pour déjeuner. Maman avait l’air fatigué. Déjeuner rapide et je
suis partis voir Jean Daniel.
Mon pauvre ours, le voilà bien diminué. Ils lui ont ouvert le
thorax pour lui refaire les coronaires. Plus moyen de travailler pour plusieurs
mois encore. Comment va-t-il s’en sortir, lui, travailleur indépendant ?
Il ne se plaint pas mais ça lui a foutu un coup et je vois qu’il a
perdu une partie de cette envie de se battre qui ne l’avait pas quitté durant
toute sa vie. Je ressens chez lui le même fatalisme morbide qui m’atteint moi
aussi. Nous sommes arrivés à nos cinquante ans et nous nous posons, tous les
deux, les mêmes questions sur le sens à donner à nos vies.
J’ai finis l’après-midi chez Johanna et Pascal. Ils ont superbement
rénové l’ancienne maison d’Hélène. Cela fait aussi du bien de retrouver des
proches pour qui tout va bien et qui ont encore fois en l’avenir.
Diner chez maman ; même la François ne peut s’empêcher de gueuler
après Brigitte pour un oui ou un non. C’est maintenant ancré dans sa nature et
on ne peut plus y faire grand-chose. Disons plutôt que j’ai décidé de ne plus
rien dire tant qu’il me fout la paix.
H m’a écrit pour me dire qu’elle n’accrochait pas sur « L’élégance
du hérisson ». Cela m’étonne et je suis un peu déçu car j’adore ce livre.
Ce n’est pas grave. Chacun trouve ce qu’il veut en lisant un livre et on a le
droit de ne pas être touché par les mêmes histoires. Beaucoup de choses sont
affaires de sensibilités.
Il est 9H30, et, j’écris seul sur la terrasse de Chantal. Le ciel
est nuageux mais il ne pleut pas. Le calme est agréable mais il va falloir se
préparer pour le repas.
mercredi 15 février 2017
JOURNAL : 9 SEPTEMBRE 2016 (2)
15H35
Depuis ce matin j’essaie d’écrire un texte sur l’importance du mot
ou de la parole prononcée, mais je m’empêtre dans des raisonnements simplistes
et des idées creuses.
Par contre je vais essayer dès aujourd’hui d’économiser ma parole
et de prêter la plus grande attention aux mots que je vais prononcer. Ne plus
parler pour ne rien dire, ce n’est pas se taire, ni se renfermer, bien au
contraire. C’est se forcer à réfléchir à l’intérêt et au sens du message que l’on
veut délivrer. C’est choisir chaque mot en réfléchissant à sa portée. C’est
aussi se forcer à s’ouvrir à la sensibilité de celui qui nous écoute. A trop
parler, on ne dit plus rien.
Se forcer à se demander si ce que l’on dit à un intérêt. Ne plus
poser de questions dont on se moque de la réponse. Ne pas tout dire, en prenant
le prétexte de ne rien cacher, mais ne dévoiler que ce qui peut intéresser celui
qui est en face de soi. Surtout ne plus parler en ne pensant qu’à soi et à
notre seul profit.
Répondre aux questions, bien sûr, mais en sachant se donner les
limites de ce que l’autre est prêt à entendre, sans mentir, déformer ou
dissimuler.
C’est être soi, sans en rajouter ou en retirer, en respectant ce
que l’on est. En respectant tout un chacun.
C’est une vaste mission et surement un grand péril.
LIVRE : A MOI SEUL BIEN DES PERSONNAGES de John Irving
John Irving traite ici du désir, du
secret, de l’identité sexuelle. À moi seul bien des personnages est une
histoire d’amour inassouvi – une histoire tourmentée, drôle et touchante – et
une approche passionnée des sexualités différentes. Billy, le narrateur
bisexuel, personnage principal du roman, raconte les aventures tragi-comiques
qui marquent durant près d’un demi-siècle sa vie de « suspect sexuel »
Un bon John Irving, on y retrouve la
lutte, l’université….
Agréable à lire, et qui pour
certains peut être dérangeant.
mardi 14 février 2017
JOURNAL : 9 SEPTEMBRE 2016 (1)
07H45 CANEJAN
Hier fut encore une journée difficile et tout cela à cause des SMS
de M. Heureusement que je n’ai pas répondu, j’ai limité l’énervement. D’ailleurs
cela ne valait aucune réponse. Des messages égocentriques, nombrilistes, et limite
larmoyant…. Quelle blague !
Ce que j’écris dans mes textes n’est que la vérité ou ma perception
de la vérité. Alors oui, son image en prend un coup, mais suis responsable de
son comportement, de ce qu’elle est ? Non !
Je sais qu’elle rêve de remplacer la réalité de son passé par les
mensonges qu’elle a servi à son entourage. Ce n’est juste pas possible. Même la
plus talentueuse des menteuses ne peut réécrire son passé.
Elle ne pourra jamais effacer ou changer les souvenirs de ses
amants. Elle n’est pas capable d’assumer ses erreurs passées, présentes et
surement futures. Tant pis pour elle si moi j’assume sans aucune honte ni
pudeur.
Tout cela pour dire que j’ai peu et mal dormis malgré un Atarax de
plus que mon traitement quotidien. Du coup, j’avance dans la lecture et j’ai
commencé mon cinquième livre de la semaine hier soir.
9H30
Je publie, je retranscris, j’écris. C’est comme une course contre
la montre avant mon départ pour Orléans et ensuite pour la clinique.
Fixé avec de l’encre, sur une feuille blanche, les souvenirs, les
moments passés, les humeurs ; est ce bon, fais-je bien ?
Je pense que oui car je mesure le chemin parcouru, les changements,
les renoncement et abandons. Les mêmes questions persistent depuis des mois, voire
des années. A quoi tout cela peut-il servir ?
A qui et à quoi ma vie peut-elle servir ? Pourquoi dépenser
tant d’énergie pour des victoires futiles et des défaites sans importance ?
J’espère, un jour, trouver des éléments de réponse à défaut d’une
réponse.
La religion n’est pas ma réponse. Mes croyances restent incertaines
et la philosophie étend encore le champ de mes interrogations et doutes. Si l’un
d’entre vous à un élément de réponse donnez-le moi !
Quoi que non, je risque d’être déçu de réentendre une mélodie que l’on
m’a déjà jouée. J’ai les lignes, j’ai les notes, je pense avoir la
connaissance, alors pourquoi n’arrive-je pas à écrire ma propre mélodie.
LIVRE : LE MAGASIN DES SUICIDES de Jean Teulé
Vous avez raté votre vie ? Avec
nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix
générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite
entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au
jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...
Un roman à pleurer de rire, et, ou
celui qui rit cache ses pleurs.
J’aime Jean Teulé, et, j’ai adoré ce
roman
CITATION : ANN RULE
A un moment ou
un autre de leur existence, la plupart des gens nourrissent le fantasme de
retrouver leur premier amour dans l’espoir, que plus beaux, plus riches, plus
minces ils séduiront sans mal ce premier amour perdu. Cela arrive rarement dans
la réalité, mais ce fantasme aide à soulager la souffrance provoquée par le
rejet.
Ann Rule
lundi 13 février 2017
LIVRE : LE FANTOME DE STALINE de Vladimir Fedorovski
Vite lu et assez déçu par ce livre.
*
Je m’attendais à un portrait croisé de Staline et Poutine. En fin
de compte l’auteur ne parle pas beaucoup de Poutine et je n’ai pas appris grand-chose.
Le portrait de Staline est beaucoup plus complet, et pareillement
je n’ai rien appris de vraiment nouveau.
Par contre, j’ai découvert Pasternak (auteur du Docteur Jivago) et
franchement, même si c’est intéressant je ne vois pas bien le rapport…
Un livre, passetemps, sans originalité….
JOURNAL : 8 SEPTEMBRE 2016
9h00 CANEJAN
Difficile de trouver le sommeil hier soir, alors, même si mon livre
ne me passionne pas, j’ai lu jusqu’à tomber. Je suis aussi allé fumer une
cigarette sur la terrasse, je sais que ce n’est pas bon pour ma santé, mais la
fraicheur nocturne m’a fait du bien.
Ce matin le jour s’est sur des nuages noirs et quelques gouttes de
pluie. Quel contraste avec la journée d’hier, la température est tombée de plus
de dix degrés en une nuit. L’automne approche mais l’été fait encore de la
résistance.
J’espère, aujourd’hui, avoir des nouvelles de mon psychiatre. Je
croise les doigts.
Hier j’ai beaucoup réfléchis au repas d’anniversaire de maman qui doit
avoir lieu dimanche prochain. En fin de compte je n’ai pas eu une très bonne
idée. Maman n’a pas l’air enchanté et il semble même qu’elle le redoute. Mes frères
et sœurs n’ont pas plus l’air plus enchanté. Ils arrivent même à se créer des histoires
entre eux pour des fleurs, des cadeaux… Il semble qu’ils leurs soient dur d’admettre
que la seule chose que maman pouvait souhaiter était de nous voir tous réunis
dans le calme et la sérénité. Non il fallait qu’ils en fassent plus et mal.
Quelle stupidité !!!
13H30
Encore des SMS de M. Elle me demande encore de retirer mes textes.
Elle veut se « reconstruire », « oublier », « elle ne
va pas bien ». Elle, elle, elle…. Toujours Elle. Il faudrait qu’elle
arrive à comprendre que les personnes peuvent agir ou faire sans forcément
toujours penser à ELLE !!! Quelle égocentrique !!!!
Il faudrait qu’elle comprenne que depuis le jour où elle me
trouvait soudainement trop vieux, le jour où elle avait décidé de maintenant
penser à ELLE (comme si c’était une nouveauté), je ne lui dois plus rien et
surtout pas continuer à succomber à ses caprices. Pense à toi ma grande, c’est
ce que tu voulais, mais ne me demande plus rien.
Que tu sortes ou pas, que tu baises ou pas, et avec qui ne me
concerne plus. Je ne suis plus ta chose ou ton esclave. Pense ce que tu veux,
fais ce que tu veux, je m’y intéresse autant que toi tu t’intéresses à moi.
Tu ne supportes pas la vérité, preuve que tu continues à vivre dans
le mensonge.
Tu n’as rien compris et encore moins progressé.
JOURNAL : 7 SEPTEMBRE 2016
08H30 CANEJAN
Retour du soleil, pas de nuage, pas de brume et un petit vent
frais, je sens que la journée va être chaude.
Lundi, en fin d’après-midi j’ai eu le psychiatre au téléphone. Il va remplir le dossier pour mon admission à
la clinique, le 13 ou le 14. Il va me rappeler mais il va falloir attendre jeudi.
Nous sommes allés au casino avec Brigitte. L’ambiance est toujours
aussi glauque. Une population interlope qui tourne autour des machines.
Beaucoup de personnes âgées, surtout des femmes, qui, tellement obsédées par le
jeu finissent par parler à leur machine. Certaine la cajole, d’autres l’insulte.
Elles les traitent comme surement elles traitaient leurs amants du temps jadis.
J’ai joué 20 euro, sans aucun espoir, ni vraiment de frisson en
voyant les rotations des rouleaux colorés. Pour une fois la chance était avec
moi, j’ai gagné 50 euro. J’ai encaissé, bu une bière et observé ce petit monde
qui s’agitait. J’ai souris à une blonde trentenaire, assez forte, mais aussi
mignonette. Même, dans cet endroit, j’ai ressenti le besoin de séduire ;
juste pour me rassurer sans doute.
Hier nous avons pris la voiture direction Béhobie en Espagne. Nous
avons fait le plein de cigarettes, et j’espère que ce seront les dernières
cartouches que j’achèterais. Je n’en ai pris que deux. Ça devrait largement
suffire avant mon entrée à la clinique.
Il faisait très beau, et bien sûr, très chaud. Restaurant à
Hendaye, puis la route des corniches jusqu’à Saint Jean de Luz. Je ne me suis
pas arrêté comme d’habitude. A quoi cela servirait-il ? Enea était
probablement une autre invention de M.
Durant toute la journée je n’ai pas beaucoup parlé. Je n’avais rien
à dire et je n’avais pas envie d’entendre pour la dixième les prédictions
météos ou les souvenirs.
J’ai hâte de rentrer à la clinique….
Le programme aujourd’hui ? Reprendre les publications sur mon
blog, lire, écrire.
18H10
Encore un après-midi caniculaire, piscine, sieste et publications
sur mon blog. Il faut que je rattrape le retard car dans une semaine je serais
surement à la clinique et je ne sais pas si j’aurais accès au net. J’ai dû
publier plus de dix articles aujourd’hui, ce qui fait plus de cent pages lues.
Je commence à tourner en rond et ce n’est pas bon du tout.
dimanche 12 février 2017
jeudi 9 février 2017
JOURNAL : 5 SEPTEMBRE 2016
8H35 CANEJAN
Après une nuit difficile le jour se lève. Une matinée fraiche,
nuageuse et humide se dessine. J’ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil malgré
la sensation de fatigue.
Quelques échanges de SMS avec H et pas de réponse de Didier… Banal…
Aujourd’hui je dois appeler le psychiatre pour prévoir l’entrée en
clinique. Ça me stresse un peu….
Résolution : moins boire et moins manger.
19H45
Encore une grande sieste cet après-midi, il faut que j’arrive à
recaler mon sommeil.
JOURNAL : 4 SEPTEMBRE 2016
7H30 CANEJAN
Début de journée, brumeuse et fraîche, on distingue à peine la
forêt derrière les vignes.
Hier soir nous avons dîner tous les trois, c’était agréable et
calme. Nous avons ris, petites plaisanteries du quotidien.
François a l’air content de notre future journée en Espagne, ce
sera surement mardi.
Brigitte stresse un peu pour le repas du 11 septembre, et moi, pas
encore. Il est vrai que cela va être bizarre de retrouver ces frères et sœurs
dont certains à qui je n’ai pas donner de nouvelles depuis des années. J’espère
que tout le monde saura se tenir, et moi le premier.
Hier j’ai trop bu et trop mangé. Je retombe dans les excès, il faut
que je stoppe cela rapidement.
J’ai finis le livre de Bukowski hier soir. J’ai beaucoup aimé.
Finalement je me dis que j’aurais pu être un Bukowski, le talent en moins.
Voilà j’ai finis mon petit déjeuner, j’ai froid aux pieds, j’ai
presque plus de clopes et je vais attendre qu’ils se réveillent.
11H30
Un aller-retour au marché, du monde, un vide grenier…
Des bouts de vie , des souvenirs bradés à des étrangers… Pourquoi
ne pas les donner en fin de compte ?
Tout devient marchand. Les souvenirs, l’amour, les sentiments, le
sexe, ont un prix.
Des humains croisés, des bribes de conversations volées ; les rassemblements
m’ennuient.
19H30
Grosse sieste de trois heures cet après-midi. Grosse fatigue, ou
effet secondaire du traitement ? Impossible de savoir.
Le soleil n’a pas percé les nuages aujourd’hui et cette relative
fraîcheur fait du bien.
J’ai finis l’après-midi en continuant à mettre à jour mon blog tout
en regardant du rugby.
Je continuerais après le repas.
21H30
En fait je ne vais pas continuer, je suis encore fatigué. Malgré ma
sieste j’ai encore sommeil.
Je n’ai envie de rien ou rien ne me fait envie. On peut le mettre
dans l’ordre que l’on veut mais le résultat est le même.
Dormir, juste dormir.
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