INSOTENSUI VIE ET DELIRES
Pourquoi écrire un nouveau blog ? Voila, un blog me permet de me relire, de me corriger, de repenser à mon parcours. Un blog c’est aussi un confident. Sous couvert de cet anonymat, que j’ai choisis, je vous livre mes pensées et mes humeurs chers lecteurs et lectrices. Je suis convaincu que l’on ne peut tout confier à un confident humain. Impossible ? Non peut être pas mais moi je ne l’ai jamais vécu. A part mon cher journal, je n’ai jamais vraiment eu de confident.
Libellés
journal
(133)
M
(77)
citation
(51)
livre
(42)
texte
(31)
enfant
(22)
amour
(20)
maman
(18)
alcool
(17)
rêve
(15)
Brigitte
(14)
clinique
(13)
hôpital
(13)
lettre
(13)
solitude
(13)
François
(12)
Caroline
(11)
Didier
(11)
N
(11)
enfance
(11)
souvenir
(11)
Barbara
(10)
psychiatrie
(9)
5900
(8)
Haruki Murakami
(8)
mort
(8)
stefan zweig
(8)
Baptiste
(7)
château de Préville
(7)
peur
(7)
Franck
(6)
John Irving
(6)
tabac
(6)
Carole
(5)
Hélène
(5)
Maxime Chattam
(5)
Tara
(5)
Thaïs
(5)
Enea
(4)
H
(4)
Marine
(4)
Pit
(4)
Stéphane
(4)
Zeruya Shalev
(4)
anorexie
(4)
erreur
(4)
famille
(4)
jalousie
(4)
odyssée
(4)
pardon
(4)
question
(4)
sagesse
(4)
Aurélien
(3)
Christel
(3)
Christelle
(3)
Daniel Pennac
(3)
Dax
(3)
Elodie
(3)
Jonas Jonasson
(3)
Kristelle
(3)
Nietzsche
(3)
Orléans
(3)
Pascal Quignard
(3)
Paulo Coelho
(3)
Socrate
(3)
Stéphanie
(3)
adultère
(3)
attentat
(3)
drogue
(3)
dépression
(3)
ennui
(3)
féria de Dax
(3)
haine
(3)
mensonge
(3)
orange
(3)
regret
(3)
sport
(3)
suicide
(3)
sérénité
(3)
vie
(3)
écrire
(3)
Alexandre Jollien
(2)
Ann Rule
(2)
Boris Cyrulnik
(2)
Chantal
(2)
Claude
(2)
Denis
(2)
Dominique
(2)
Evan
(2)
Fred Vargas
(2)
Graham Greene
(2)
Jean-Daniel
(2)
Julie
(2)
Marguerite Yourcenar
(2)
Martine
(2)
Michel
(2)
Michel Houellebecq
(2)
Pau
(2)
Rouen
(2)
Sonia
(2)
Sébastien
(2)
Sénèque
(2)
ami
(2)
avenir
(2)
bonheur
(2)
calme
(2)
certitude
(2)
chemin
(2)
cité masse
(2)
colis
(2)
conscience
(2)
couple
(2)
doctissimo
(2)
doute
(2)
déception
(2)
existence
(2)
faute
(2)
fêtes de Bayonne
(2)
inconnue
(2)
mot
(2)
méditation
(2)
nuit
(2)
oubli
(2)
papa
(2)
parole
(2)
plaisir
(2)
primaire de la gauche
(2)
père
(2)
randonnée
(2)
rencontre
(2)
rugby
(2)
rupture
(2)
sens
(2)
sommeil
(2)
souffrance
(2)
travail
(2)
txupinazo
(2)
vide
(2)
échec
(2)
élection présidentielle
(2)
équipe
(2)
1966
(1)
Alain
(1)
Albert Espinoza
(1)
Alexia
(1)
Aristote
(1)
Azur
(1)
Benoit Hamon
(1)
Biarritz
(1)
Bouddha
(1)
Candy crush
(1)
Capbreton
(1)
Cathy
(1)
Charles Bukowski
(1)
Cormac Mc Carthy
(1)
Cécile
(1)
Cédric
(1)
Célina
(1)
Dale Furutani
(1)
Donald Trump
(1)
EL James
(1)
Epicure
(1)
Eric
(1)
Erika
(1)
Eveil
(1)
Fernando Pessoa
(1)
France Huser
(1)
Frédéric Lenoir
(1)
George Eliot
(1)
Gilou
(1)
Hadrien
(1)
Horace Walpole
(1)
Jacques Chirac
(1)
Jacques Duquesne
(1)
Jean Teulé
(1)
John F Kennedy
(1)
Jonathan
(1)
Jésus
(1)
Labenne
(1)
Lionel Duroy
(1)
Magescq
(1)
Martin Winkler
(1)
Marvin
(1)
Mathieu
(1)
Meredith Grey
(1)
Messanges
(1)
Michel Onfray
(1)
Michelle
(1)
Mumu
(1)
Muriel Barberry
(1)
Murielle
(1)
Mélissa
(1)
Ninon
(1)
Nora Roberts
(1)
Omar Khayyam
(1)
Panini
(1)
Paul Valery
(1)
Philip Kerr
(1)
Philippe
(1)
Pierre-Henri Simon
(1)
Pitt
(1)
Pokémon go
(1)
R
(1)
Radouane
(1)
SMS
(1)
Sofi Oksanen
(1)
Sophie
(1)
Stephen Lloyd Jones
(1)
Syrie
(1)
Séverine
(1)
Ted Bundy
(1)
Thierry Cohen
(1)
Vanessa Duriès
(1)
Virgile
(1)
Vladimir Fedorovski
(1)
absurde
(1)
absurdité
(1)
abysses
(1)
accident de voiture
(1)
accord
(1)
activité manuelle
(1)
adieu
(1)
amis imaginaire
(1)
amoureux
(1)
angoisse
(1)
anniversaire
(1)
argent
(1)
atari
(1)
aveugle
(1)
beauté
(1)
big festival
(1)
bilan
(1)
boutique
(1)
braderie de Lille
(1)
cadeau
(1)
chien en peluche
(1)
choix
(1)
cigogne
(1)
claque
(1)
complicité
(1)
conne
(1)
courage
(1)
crise
(1)
cynique
(1)
célibat
(1)
deezer
(1)
destin
(1)
divorce
(1)
djihadiste
(1)
docteur
(1)
douleur
(1)
débat
(1)
déchéance
(1)
démon
(1)
espoir
(1)
excuse
(1)
facebook
(1)
fatigue
(1)
fenêtre
(1)
fermeture
(1)
fierté
(1)
flamme
(1)
force
(1)
futilité
(1)
grandir
(1)
guerre
(1)
guérison
(1)
halles
(1)
histoire
(1)
hommage
(1)
indifférence
(1)
infidèle
(1)
intrus
(1)
isolement
(1)
l'adresse
(1)
les ombres de Katin
(1)
liberté
(1)
libération
(1)
lâcheté
(1)
malaise
(1)
manipulatrice
(1)
manque
(1)
marché
(1)
mariage
(1)
masochisme
(1)
migraine
(1)
miroir
(1)
misère
(1)
mobile
(1)
musique
(1)
médicament
(1)
oloron sainte marie
(1)
opinion
(1)
opposition
(1)
opération
(1)
orage
(1)
orgie
(1)
parent
(1)
penelopegate
(1)
perverse
(1)
philosophie
(1)
phrase
(1)
pion
(1)
politiquement correct
(1)
polémique
(1)
porno
(1)
poème
(1)
principe
(1)
préjugé
(1)
pseudo
(1)
rafting
(1)
raison
(1)
reconnaissance
(1)
relation
(1)
remord
(1)
repos
(1)
respect
(1)
risque
(1)
réfugié
(1)
résignation
(1)
sanglier
(1)
sentiment
(1)
serial killer
(1)
sevrage
(1)
silence
(1)
soleil
(1)
soumission
(1)
séparation
(1)
tabou
(1)
tao te king
(1)
tentation
(1)
tente
(1)
testament
(1)
théorie
(1)
thérapie
(1)
tinder
(1)
traumatisme
(1)
tristesse
(1)
univers
(1)
vanité
(1)
vieillir
(1)
viol
(1)
violence
(1)
voisine
(1)
voyage
(1)
vérité
(1)
vœux
(1)
âme
(1)
école maternelle
(1)
éducation
(1)
égoïste
(1)
être
(1)
lundi 27 mars 2017
lundi 13 mars 2017
mardi 28 février 2017
JOURNAL : 19 SEPTEMBRE 2016
8H30 Bayonne
Que d’aller et venue ce matin dans ma chambre. Ouverture des volets
(et oui en clinique psychiatrique les fenêtres sont fermées à clés par le
personnel soignant), visite du psychiatre, prise de tension, petit déjeuner et
tout cela en vingt minutes. Tu parles d’un réveil en douceur…
Que dire de la journée d’hier ? Je me suis rapproché d’Erika.
Un sujet lourd, ici pour une désintoxication alcoolique avec un passé social et
familial qui la plombe. Il y a tellement de violences, de tristesses et de
fatalisme en elle. J’arrive à la faire rire et ce n’est déjà pas mal non ?
J’ai peu de contact avec les autres patients qui, jour après jour,
répète les mêmes histoires, se posent les mêmes questions. Ça n’a aucun
intérêt.
13H30
La journée est très pluvieuse. Les Pyrénées sont noyées dans les
nuages. La température a notablement baissé, tout semble humide, j’ai froid.
Le changement de météo a plongé l’ensemble des patients dans un
état léthargique, étouffé par cette couverture cotonneuse. Ils ont l’air d’imaginer
que je suis là pour une cure de désintox (comme la grande majorité). Ils ont
raison de se poser des questions, parce que, en fin de compte, moi-même je me
demande ce que je fais là.
J’ai repris une alimentation « normale », je fais du
sport, je me repose, mais le travail sur moi-même je pourrais le faire tout
seul au dehors. Je me sens en total décalage avec cette population qui a perdu
toute notion d’autonomie. A part l’entretien infirmier d’hier, l’équipe
soignante ne m’est d’aucun secours.
LIVRE : QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE de Maxime Chattam
Bienvenue à Carson Mills, petite
bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons
pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de
paradis... S'il n'y avait Jon Petersen. Il est ce que l'humanité a fait de
pire, même le diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin.
Et là... sans doute réveillera-t-il l'envie de tuer qui sommeille en vous.
Un Maxime Chattam, toujours aussi
noir, bien écris et facile à lire, mais c’est loin d’être le meilleur.
Des rebondissements pas forcément
prévisibles, mais une fin qui me laisse quand même bien dubitatif…
Décevant…
lundi 27 février 2017
JOURNAL : 17 SEPTEMBRE 2016
08H10
J’ai à peu près bien dormis et l’infirmière ne m’a réveillée qu’une
seule fois. Elle a beau essayer d’être discrète mais je n’ai pas l’habitude que
quelqu’un ouvre la porte de ma chambre au milieu de la nuit.
Le week-end s’annonce pluvieux, long et vide. Beaucoup de patients
sortent ce matin pour une permission, la clinique devrait être quasiment vide
mais aussi bien plus calme. Au moins pendant 36 heures je n’aurais pas à
supporter le rap ou la techno des jeunes débiles drogués.
J’ai remarqué un petit jeune qui me fait de la peine. Il s’isole de
plus en plus. Je sens en lui une forte colère mais il résiste et la maîtrise.
Je suis surement le patient qui est le moins « médicamentés »
ou alors le plus résistant, cela se sent.
Ce matin je vais quand même essayer de voir le psychiatre afin qu’il
m’autorise à sortir une heure pour faire le plein dans l’hypermarché du coin.
17H05
Voilà je suis allé faire le plein de biscuits et de saloperies
sucrées qui vont, je l’espère, m’aider à me faire passer l’envie de cigarettes
pendant les longues heures de fermeture des portes du parc.
Dans tous les établissements psychiatriques je retrouve toujours
les mêmes archétypes de perdant du cours de la vie.
Il y a cette vieille. Je pourrais dire vieille femme mais sa
conduite est si indigne que je ne peux la gratifier du qualificatif de femme.
Dès qu’elle est entourée des autres patients, elle parle dans un mélange de
sons incompréhensibles, s’exhibe sans retenue, et demande à se faire aider pour
marcher. Je l’ai observé une fois seule ou devant le psychiatre et la tout
change. Elle parle distinctement et marche sans appui. Une simulatrice ?
Un naufrage de l’âge ?
Il y a ce jeune quadra qui ne quitte jamais ses lunettes de soleil.
La nuit, sous les néons, elles sont invariablement rivées sur son nez. S’il est
ici, c’est la faute de son ex-femme, de sa famille, de ses enfants…. Jamais de
la sienne. Il en parle que pour nous asséner un réquisitoire sur son entourage
qu’il livre à la vindicte des autres patients. Forcément, le troupeau s’empresse
lui aussi de se trouver des responsables… Trop facile, simpliste… mais si confortable.
Il y a la trentenaire, totalement habitée par les médecines
alternatives, la psychologie, la phytothérapie, etc… Il en s’intéresse qu’aux
mots commençant par « psy » ou se terminant par « thérapie ».
Elle sait tout, connait tout, à tout essayé, a une théorie sur tout et tous,
mais, malheureusement cela fait des années qu’elle navigue dans les eaux
troubles de nos plus beaux hôpitaux psychiatriques. Dommage de maitriser autant de théories mais
aussi peu de pratique…
Et puis il y a la foule des douleurs, des larmes, des excès, des
naufrages et des peurs ; et j’en fais partie. Bien entendu je regarde tout
cela d’un œil détaché, voir condescendant, mais je suis pour le moment l’un de vous.
Pardonnez-moi camarades d’infortunes
mais j’espère ne quand même pas trop vous ressemblez.
Inscription à :
Articles (Atom)