15H35
Depuis ce matin j’essaie d’écrire un texte sur l’importance du mot
ou de la parole prononcée, mais je m’empêtre dans des raisonnements simplistes
et des idées creuses.
Par contre je vais essayer dès aujourd’hui d’économiser ma parole
et de prêter la plus grande attention aux mots que je vais prononcer. Ne plus
parler pour ne rien dire, ce n’est pas se taire, ni se renfermer, bien au
contraire. C’est se forcer à réfléchir à l’intérêt et au sens du message que l’on
veut délivrer. C’est choisir chaque mot en réfléchissant à sa portée. C’est
aussi se forcer à s’ouvrir à la sensibilité de celui qui nous écoute. A trop
parler, on ne dit plus rien.
Se forcer à se demander si ce que l’on dit à un intérêt. Ne plus
poser de questions dont on se moque de la réponse. Ne pas tout dire, en prenant
le prétexte de ne rien cacher, mais ne dévoiler que ce qui peut intéresser celui
qui est en face de soi. Surtout ne plus parler en ne pensant qu’à soi et à
notre seul profit.
Répondre aux questions, bien sûr, mais en sachant se donner les
limites de ce que l’autre est prêt à entendre, sans mentir, déformer ou
dissimuler.
C’est être soi, sans en rajouter ou en retirer, en respectant ce
que l’on est. En respectant tout un chacun.
C’est une vaste mission et surement un grand péril.
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