Libellés

journal (133) M (77) citation (51) livre (42) texte (31) enfant (22) amour (20) maman (18) alcool (17) rêve (15) Brigitte (14) clinique (13) hôpital (13) lettre (13) solitude (13) François (12) Caroline (11) Didier (11) N (11) enfance (11) souvenir (11) Barbara (10) psychiatrie (9) 5900 (8) Haruki Murakami (8) mort (8) stefan zweig (8) Baptiste (7) château de Préville (7) peur (7) Franck (6) John Irving (6) tabac (6) Carole (5) Hélène (5) Maxime Chattam (5) Tara (5) Thaïs (5) Enea (4) H (4) Marine (4) Pit (4) Stéphane (4) Zeruya Shalev (4) anorexie (4) erreur (4) famille (4) jalousie (4) odyssée (4) pardon (4) question (4) sagesse (4) Aurélien (3) Christel (3) Christelle (3) Daniel Pennac (3) Dax (3) Elodie (3) Jonas Jonasson (3) Kristelle (3) Nietzsche (3) Orléans (3) Pascal Quignard (3) Paulo Coelho (3) Socrate (3) Stéphanie (3) adultère (3) attentat (3) drogue (3) dépression (3) ennui (3) féria de Dax (3) haine (3) mensonge (3) orange (3) regret (3) sport (3) suicide (3) sérénité (3) vie (3) écrire (3) Alexandre Jollien (2) Ann Rule (2) Boris Cyrulnik (2) Chantal (2) Claude (2) Denis (2) Dominique (2) Evan (2) Fred Vargas (2) Graham Greene (2) Jean-Daniel (2) Julie (2) Marguerite Yourcenar (2) Martine (2) Michel (2) Michel Houellebecq (2) Pau (2) Rouen (2) Sonia (2) Sébastien (2) Sénèque (2) ami (2) avenir (2) bonheur (2) calme (2) certitude (2) chemin (2) cité masse (2) colis (2) conscience (2) couple (2) doctissimo (2) doute (2) déception (2) existence (2) faute (2) fêtes de Bayonne (2) inconnue (2) mot (2) méditation (2) nuit (2) oubli (2) papa (2) parole (2) plaisir (2) primaire de la gauche (2) père (2) randonnée (2) rencontre (2) rugby (2) rupture (2) sens (2) sommeil (2) souffrance (2) travail (2) txupinazo (2) vide (2) échec (2) élection présidentielle (2) équipe (2) 1966 (1) Alain (1) Albert Espinoza (1) Alexia (1) Aristote (1) Azur (1) Benoit Hamon (1) Biarritz (1) Bouddha (1) Candy crush (1) Capbreton (1) Cathy (1) Charles Bukowski (1) Cormac Mc Carthy (1) Cécile (1) Cédric (1) Célina (1) Dale Furutani (1) Donald Trump (1) EL James (1) Epicure (1) Eric (1) Erika (1) Eveil (1) Fernando Pessoa (1) France Huser (1) Frédéric Lenoir (1) George Eliot (1) Gilou (1) Hadrien (1) Horace Walpole (1) Jacques Chirac (1) Jacques Duquesne (1) Jean Teulé (1) John F Kennedy (1) Jonathan (1) Jésus (1) Labenne (1) Lionel Duroy (1) Magescq (1) Martin Winkler (1) Marvin (1) Mathieu (1) Meredith Grey (1) Messanges (1) Michel Onfray (1) Michelle (1) Mumu (1) Muriel Barberry (1) Murielle (1) Mélissa (1) Ninon (1) Nora Roberts (1) Omar Khayyam (1) Panini (1) Paul Valery (1) Philip Kerr (1) Philippe (1) Pierre-Henri Simon (1) Pitt (1) Pokémon go (1) R (1) Radouane (1) SMS (1) Sofi Oksanen (1) Sophie (1) Stephen Lloyd Jones (1) Syrie (1) Séverine (1) Ted Bundy (1) Thierry Cohen (1) Vanessa Duriès (1) Virgile (1) Vladimir Fedorovski (1) absurde (1) absurdité (1) abysses (1) accident de voiture (1) accord (1) activité manuelle (1) adieu (1) amis imaginaire (1) amoureux (1) angoisse (1) anniversaire (1) argent (1) atari (1) aveugle (1) beauté (1) big festival (1) bilan (1) boutique (1) braderie de Lille (1) cadeau (1) chien en peluche (1) choix (1) cigogne (1) claque (1) complicité (1) conne (1) courage (1) crise (1) cynique (1) célibat (1) deezer (1) destin (1) divorce (1) djihadiste (1) docteur (1) douleur (1) débat (1) déchéance (1) démon (1) espoir (1) excuse (1) facebook (1) fatigue (1) fenêtre (1) fermeture (1) fierté (1) flamme (1) force (1) futilité (1) grandir (1) guerre (1) guérison (1) halles (1) histoire (1) hommage (1) indifférence (1) infidèle (1) intrus (1) isolement (1) l'adresse (1) les ombres de Katin (1) liberté (1) libération (1) lâcheté (1) malaise (1) manipulatrice (1) manque (1) marché (1) mariage (1) masochisme (1) migraine (1) miroir (1) misère (1) mobile (1) musique (1) médicament (1) oloron sainte marie (1) opinion (1) opposition (1) opération (1) orage (1) orgie (1) parent (1) penelopegate (1) perverse (1) philosophie (1) phrase (1) pion (1) politiquement correct (1) polémique (1) porno (1) poème (1) principe (1) préjugé (1) pseudo (1) rafting (1) raison (1) reconnaissance (1) relation (1) remord (1) repos (1) respect (1) risque (1) réfugié (1) résignation (1) sanglier (1) sentiment (1) serial killer (1) sevrage (1) silence (1) soleil (1) soumission (1) séparation (1) tabou (1) tao te king (1) tentation (1) tente (1) testament (1) théorie (1) thérapie (1) tinder (1) traumatisme (1) tristesse (1) univers (1) vanité (1) vieillir (1) viol (1) violence (1) voisine (1) voyage (1) vérité (1) vœux (1) âme (1) école maternelle (1) éducation (1) égoïste (1) être (1)

lundi 30 mai 2016

ENFANCE : UN ARBRE, UN PRE .... JUILLET 1969

Un arbre, un pré …. Juillet 1969




Je ne sais plus quelle marque se sert de cette image de cet arbre solitaire dans un champ sans fin, mais je l’associe à ce moment qui a surement était le plus important dans ce que j’allais devenir.

Ce souvenir, n’est pas le fruit de mon imagination. Je l’ai enfouis au plus profond de mon esprit pendant presque quarante ans.

C’est au cours d’une séance d’hypnose qu’il a ressurgis. Il ne demandait que ça je pense.

Est-ce une bonne chose qu’il soit resté enfouis, qu’il soit réapparu, je ne sais pas et quelque part cela m’importe peu. Je l’ai confronté aux souvenirs de ceux qui ont vécu ce moment avec moi et aucun doute il n’est pas le fruit de mon imagination.

C’est d’abord un grand noir. Une obscurité prenante et angoissante qui me glace encore aujourd’hui. Et il y a cette douleur sourde. Douleur physique ou morale ? Ça encore aujourd’hui je ne saurais le définir, mais une douleur sourde et insupportable. Cette sensation d’être dans un cauchemar, vouloir se réveiller et ne pas en être capable.

Je suis la enfermé dans ce noir, et j’entends ces pleurs. Pas mes pleurs, pas ceux d’une seule personne, mais un mélange exprimant autant la tristesse que la douleur. Des pleurs de désespoir, des pleurs qui vous effraie, des pleurs qui vous donne une idée de ce que peut être l’enfer.

Des cris de douleur, des cris de détresse, des cris sans réponse..
Une mélodie insupportable faite des pires souffrances humaines.
Et moi je suis la perdu dans cette océan de désespoir. Moi petit faible, impuissant, …
Alors moi aussi je pleure..



Ou es tu toi maman ? Ou sont tes bras qui vont me sortir de cet enfer ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Mais vous mes sœurs, mon frère, venez me sortir de la ! Vous qui jusqu’ici m’avait souris, chéris, serré dans vos bras ou êtes vous dans cet instant ou rien ne devient supportable.
Et puis plus rien, me suis-je endormis, ais je vraiment oublié les heures qui ont suivis, peut être qu’un jour elles ressurgiront. Je ne sais pas si je le souhaite ou si je le crains.
Je préfère me dire que je me suis endormis et que je me suis réveillé dans cet hôpital espagnol, à tes cotés maman.

Si je dois redevenir cartésien, ce souvenir n’est qu’un accident de voiture. L’histoire d’un père de famille qui conduisait sa famille au Portugal pour des vacances dont rêvait tout le monde rêvait. Nous étions partis, d’Orléans, à 8 dans cette voiture, et nous ne sommes jamais arrivés.





T’es tu endormis toi papa qui ne voulait pas céder le volant à ton épouse ? As-tu présumé de tes forces ? As-tu perdu le contrôle de ta voiture ? 
Peut importe les causes de cet accident, il a eu lieu et c’est déjà bien assez dur de se dire que se jour la je t’ai perdu et que ma sœur Dominique t’a accompagné. Bien assez dur de me dire que je n’ai aucun souvenir vivant et heureux de vous deux. Bien assez dur d’imaginer ce que nous aurions pu vivre ensemble. Bien assez dur d’avoir grandis sans avoir ton regard sur moi. Bien assez dur d’avoir du élever mes enfants sans suivre ton exemple.
Comment pourrais-je aujourd’hui te condamner, à quoi cela servirait il de rechercher des causes.

Cela a eu lieu et nous avons tous du apprendre à vivre sans vous deux.



Alors papa, même si je ne t’ai quasiment pas connu quand l’on me raconte ta vie, et bien moi je suis fier de toi et quelque part je suis honteux de ne pas être à ta hauteur.



Peut être que c’est ça qui me manque le plus, ces quelques mots « je suis fier de toi mon fils, je t’aime ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire