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mercredi 2 novembre 2016

JOURNAL : 13 JUILLET 2016

Saint Paul les Dax


Voilà déjà une semaine que j’ai vu pour la dernière fois l’infirmière du CAP. Je n’ai plus de rendez vous de fixé. Elle m’a bien fait comprendre que je ne relevais pas de la psychiatrie et qu’elle ne pouvait plus rien pour moi.
Avant d’arriver à ce rendez vous j’en étais arrivé à la même conclusion. Je ne suis pas malade. Je ne suis pas dépressif et encore moins bi-polaire. Le seul problème est que je n’ai pas encore trouvé de « projet de vie » dont je serais le seul acteur et responsable.
En y réfléchissant bien, il est vrai que depuis mon divorce je me suis efforcé de trouver des personnes à sauver ou à aider. Caroline, Kristelle, Christelle, Julie, M, toutes cherchaient en moi du réconfort, des paroles de sagesse. Elles voyaient en moi cet être cultivé, fort, sage et courageux. Cet homme capable de décisions, rapides, radicales, et parfois complètement folles ou surprenantes. Un homme qui ne souffrait d’aucun compromis.






Malheureusement entre les paroles et l’homme le fossé est énorme. Moi aussi tout au long de ces années je me suis noyé en compromissions et en mensonges. Je me suis aussi noyé dans l’alcool, les médicaments et l’apitoiement sur moi-même. J’ai eu beaucoup plus de courage en paroles qu’en actes. J’ai eu peur.
Je n’ai pas eu peur de la solitude, non pas vraiment. J’ai eu surtout peur de ne plus compter pour personne. J’ai eu peur qu’au dernier jour de ma vie personne ne tienne ma main pour faire le grand saut.
J’ai eu peur de ne plus jamais pouvoir entendre un « Je t’aime » chuchoté au creux de mon oreille, le soir quand la nuit tombe.
Ces peurs m’ont fait séduire, charmer, voir envoûter des êtres humains, qui par ailleurs, ne devaient surement que demander cela.
En fait en me construisant une image de sauveur, de confident ou d’amant je ne faisais que d’essayer de vaincre mes propres peurs.
La vrai solitude n’est pas de vivre seul, mais de n’être la pour personne.






Alors oui aujourd’hui je suis vraiment seul avec moi-même. Il n’y a plus personne pour me demander de l’aide, un conseil ou du réconfort. En serais-je encore capable ?
Arrivé à ce point de ma vie, je ne vois pas dans les années passées en quoi je pourrais être exemplaire, et en quoi j’ai pu développer une sagesse quelconque.
D’autre part je ne veux plus m’user à essayer de disserter ou de montrer le chemin de la sagesse et du courage à ceux qui au fond d’eux même ne veulent entendre qu’un message qui ne compromettrait ni leur passivité et leur confort du moment.
Il est vain de feindre la joie ou la tristesse quand au fond de nous-mêmes l’indifférence l’emporte. Même si l’on fait, ou l’on pense faire plaisir, en adoptant ces attitudes sociétales, nous détruisons notre Moi le plus profond.
L’inverse est tout aussi vrai. Il ne faut pas feindre l’indifférence quand des vagues de sentiments  nous submergent.
J’ai beaucoup d’admiration pour ces sages ou ces philosophes qui arrivent à dominer leurs sentiments. Moi je n’arrive pas à dominer mes peurs, mes joies et mes peines.
J’essaie maladroitement de les dissimuler sous des couches de dureté et de glace. Mais elles restent la. Au centre de mon corps et de mon corps, elles sont la, comme le noyau d’un réacteur nucléaire. Elles sont la, débordantes d’énergies, créatrices de mouvements créateurs ou destructeurs.
Je les masque, je les refoule. Plus elles gagnent en énergie, plus j’essaie de construire un rempart, de plus en plus épais, qui me coupe du monde extérieur.
Elles sont la, et les combattre, monopolise l’essentiel de mon énergie. Par fois, lors de mes soirées alcooliques, le rempart rompt, et libère un ouragan destructeur.
Les médicaments les font refluer, mais jamais disparaître.






Rappelez-vous de « La bombe humaine », de Téléphone, et bien c’est exactement cela. La bombe humaine c’est bien moi et elle m’appartient, mais le détonateur est bien plus proche du cerveau que du cœur, et ce détonateur est bien trop souvent instable.
Je ne veux pas vivre avec quelqu’un par confort ou par sécurité. Si un jour, quelqu’un, vient à nouveau partager ma vie ce sera uniquement pour faire grandir, partager chaque jour de nouvelles passions, partager une confiance de chaque instant,  et que nous sachions l’un et l’autre que le jour ou l’un sera dans le besoin la main de l’autre ne faiblira pas.
Une passion qui se conjuguera au présent et au futur, mais jamais au passé ni au conditionnel. Une passion qui se vivra au grand jour, sans honte, dissimulation ni faux semblant.
En attendant ce jour, si il arrive, je vais vivre seul, en sachant très bien que personne n’a vraiment de moi et que réciproquement je n’ai besoin de personne.
Je dirais même que je n’ai plus besoin de vivre. J’ai renoncé à chercher un sens à la vie. Si la vie a un sens alors je n’ai été ni assez sage, ni assez intelligent pour le deviner.





Ne plus jamais dire « je t’aime » par compassion, par peur ou par habitude. Ni afficher ses sentiments comme l’on porte un étendard, ni en avoir honte. Mes sentiments font ce que je suis.
Ne pas mentir sur l’essentiel, ne jamais avoir peur d’exprimer une opinion.

Simplement ne pas se renier, en essayant de ne pas blesser ; voila l’idéal que j’aimerais atteindre.

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