Pas de rêves …
Rien ne change…
Je suis seul dans
l’univers monotone d’une chambre aseptisé.
Tout est dans les règles, comme partout d’ailleurs.
La première chose que
l’on vous inculque dès l’enfance c’est le respect des « règles ».
« Vous devez », « vous ne
devez pas » est la base de la communication parent-enfant.
Pourquoi cela dure
depuis la nuit des temps ?
Pourquoi ne pas
commencer une fois pour toute par un « vous êtes libre ».
Observer « les
règles », c’est entrer dans un monde confortable, alors pour que votre vie
soit confortable, on vous apprend à suivre « les règles ».
Ne pas les suivre et
vous devenez pour le reste du monde un délinquant ou un fou.
Moi, les règles que je
souhaite observer sont uniquement celles que je m’in pose. Qui s’arroge le
droit de me dire ce que je dois respecter, et si même, je ne veux pas me
respecter qui a le droit de me l’imposer ?
Oui, j’ai voulu briser
l’ensemble des règles en refusant de continuer ce jeu imbécile qui se termine
par une morne échéance pour tous ?
En quoi suis-je fautif
de ne plus vouloir supporter la prison familiale, le carcan sociétal, ou
l’esclavage du travail ? Parce que vous la trouvez belle votre vie ?
La vie est belle pour qui ?
Pour celui qui un jour
ou l’autre va mourir d’un cancer qui va lui faire cracher ses poumons, d’une
voiture qui va lui éclater le crane, d’un coup de couteau entre les
cotes ?
Belle la vie ?
Se reproduire, pisser,
manger, suer à porter des parpaings ; tout ça pour finir comme un dépôt
minéral au milieu d’une couche d’humus pleine de vers.
Propos de dépressif ?
Peut être.
Mais qui est vraiment le dépressif ?
Celui qui va donner un médicament qui transforme l’autre en zombi, ou celui qui
refuse de le prendre ?
Je ne suis pas croyant,
mais si Dieu nous a créés à son image, pourquoi doit-on alors mourir ?
Moi la vie je la veux
libre, en dehors de ces règles que je m’impose ou que l’on m’impose encore.
J’ai une famille. C'est-à-dire une femme et des enfants.
Pourquoi ?
Simplement parce que
tout le monde attend ça de toi. Reproduis toi, produis, consommes, et tais toi,
car là est la recette du bonheur.
Pour moi non, mon
bonheur c’est mon cerveau.
Ne vivre que dans les
rêves. Ont-ils moins de valeurs que votre réalité ?
Le rêve et le virtuel
c’est comme la vie en mieux.
Dans le virtuel, tu vis
aussi, tu meures aussi (mais tu choisis ta mort), mais les seules règles
existantes sont celles que tu te fixes.
Quand je coupe mon
ordinateur et que j’abandonne mon monde virtuel, ai-je fait quelque chose de
mal ? Non est pourtant je suis virtuellement mort, mais cela rend mon
entourage heureux.
Dans la réalité, si je
veux mourir, je deviens un fou, un anormal. Voila quelqu’un qui n’est pas dans
les normes, qui ne respecte plus les règles….
Alors voila, j’ai voulu
couper le programme de ma vie, je me suis loupé.
Alors voila, au réveil
j’avais le choix, sort j’accepté mon hospitalisation ici, soit l’on m’enfermait
de force.
Nous vivons dans une
société fasciste et capitaliste. On nous refuse à nous même le droit de choisir
notre mort.
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