« Celui
qui ne craint pas la mort demeure un homme libre »
Seneque
Excellent non ?
Seule la liberté de choisir sa mort fait de vous un homme vraiment
libre. Faire un pied de nez à cet ultime hasard, dernière preuve
d’indépendance.
Pourquoi alors me force-t-on à vivre en esclave d’une vie que je ne
désire plus.
Ma vie comme ma mort doivent elles servir à quelque chose ?
Ma mort ne peut être que le fait de mon libre choix, sinon j’aurais
tout perdu.
Tel le masochiste qui endure la douleur pour combler son maître, je
suis resté prisonnier de ces liens sociaux que sont la famille et les amis.
Aujourd’hui chaque mot claque comme un coup de fouet, et j’attends presque avec
délectation le prochain châtiment. Je sais qu’à tout moment je peux arrêter
l’exercice mais jusqu’à quelle extrémité serais je capable de le subir ?
Sentiment étrange du tourmenteur qui est aussi le tourmenté …
Qui mieux que moi sait, peut, choisir le châtiment le plus
douloureux, le mot le plus cruel, la pensée la plus destructrice ?
Cynique et pervers ? OUI !!!!
Et encore il me reste tellement de domaines à explorer. Le plus
grand défi serait de reconquérir ma place dans la « cellule »
familiale est redevenir l’esclave de ses liens.
Je ne mérite personne et personne ne me mérite.
Je suis perdu dans des plaisirs égoïstes ou je jeux de la conquête
est bien plus important que de profiter de la conquête. A contempler si
longtemps les faiblesses de mes contemporains, j’ai finis par découvrir les
miennes
Le besoin incessant d’être aimé, de provoquer la curiosité,
d’attirer la jalousie, et enfin le succès suprême : se faire détester.
Quoi de plus excitant que de jouer avec l’esprit humain ?
A chaque faiblesse les mêmes mots, les mêmes remèdes produisent les
mêmes effets. Faite le faible devant le fort et il deviendra vite votre
esclave, sa force ne repose que sur votre acceptation de votre faiblesse.
Instruisez l’idiot au mieux de vos capacités et de l’objectif que
vous sous fixez, et comme maitre l’idiot vous vénérera et vous obéira.
Le summum est de choisir un idiot musclé.
La somme de votre soumission et de votre savoir en feront un
esclave bien plus surement que n’importe quel fer.
Ce jeu je le joue depuis très jeune. N’étant ni musclé, ni
spécialement intelligent, encore moins travailleur ; je me suis toujours
attaché l’amitié des idiots musclés.
Aujourd’hui, nouveau challenge : la libération !
Je suis en terrain ennemi. De plus l’ennemi (PS : à l’époque l’ennemi est le psychiatre) connait déjà
mes armes et se prépare à me combattre durement. Quelle stratégie
adoptée ? Je vais lancer plusieurs vagues et regarder l’ampleur et la
longueur des leurs ondes.
A partir d’aujourd’hui mon seul objectif sera mon plaisir. Si il
doit passer par la destruction ou le malheur d’autrui alors tant pis !
Est-ce que le milliardaire sur son yacht pense au cancer de
l’ouvrier indien ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire