Oui, je vais demander à sortir.
Je ne me battrais pas
me je saurais au moins jusqu’ou Barbara est prête à aller. Si je sors je ne
retournerais pas à la maison.
Climat délétère, haïs
par ma fille que je ne comprends pas et dont je ne vois pas l’objectif. Peut
être a-t-elle trouvée un autre père ?
Quels choix me
laisse-t-on ?
Devenir l’esclave d’une
relation qui deviendra servile et suspicieuse ou essayer de rebâtir une
nouvelle vie.
Combien de temps
attendre pour prendre une décision qui de toute façon sera douloureuse pour
l’un ou l’autre d’entre nous.
Mourir maintenant, non,
encore quelques points mettre au bout de phrases inachevées, encore quelques
illusions à perdre.
J’ai perdu ma femme, et j’ai tout fait pour. J’ai perdu ma fille.
Alors puisqu’ils pensent
vivre mieux sans moi, ils vont pouvoir.
Je vais me battre pour un seul et unique but, ma liberté.
Liberté de penser, de
faire, de rêver, bruler les derniers morceaux d’énergie qu’il me reste.
Je ne crois que peu au
pardon sincère, encore moins à l’oubli. Ne vivons pas dans le déni et le
rêve ; croire que l’on peut reconstruire, sur les débris, de nouvelles
fondations, est une illusion.
Rien n’est pire que de
vivre que de vivre dans l’ignorance, le doute, et surtout de la peur d’être en
train de perdre quelque chose. Je pressens déjà
ce que j’ai en partie déjà perdu, maintenant il me reste à mesurer le
vide que j’ai créé autour de moi. Si le vide est le seul but qu’il me reste, je
saurais enfin pourquoi je m’en vais.
Maintenant j’ai besoin
de réponses pas de questions.
Mon rêve ? Boire
un café à Malaga, Rio ou Copenhague … N’importe ou, ou je pourrais me persuader
que je ne suis plus rien, ni personne.
Etre rien c’est encore
mieux que d’être détesté. Je préfère encore
être ignoré que d’avoir à subir cette culpabilité que l’on me renvoie à
chaque instant.
Je suis coupable de ne
pas avoir respecté les règles d’une vie que je n’ai jamais acceptée.
Je n’ai jamais supporté
de me conformer aux attentes de tous, de faire ce que l’on attend de moi ;
je me suis menti.
En fait rien n’est pire
que les règles que l’on s’impose soit même ; s’en sortir c’est se
détruire.
Un jour, au réveil ou
au coucher, tu t’aperçois que tout ce que tu as construit tu ne l’aime
pas ; que les règles que tu te fixes et que tu fixes aux autres ne
correspondent à rien. Elles correspondent uniquement à une image que tu veux
renvoyer.
Tes habits, ta maison,
ta voiture, tes enfants, tu ne les fais
pas pour toi mais uniquement pour l’image qu’ils renvoient de toi.
Et maintenant l’amour, qu’est ce ??? Dites-moi !!!
Un sourire l’après midi, une bagarre le soir,
du cul entre les deux ? Faire des gosses pour les plus fous d’entre
nous ?
Le bonheur c’est peut être la solitude.
Mourir en regardant la
neige tomber sur les collines d’Ecosse, se noyer dans la mer bleu des Caraïbes,
se faire égorger au carnaval de Rio, enfin tout sauf mourir sans dents, en
train de se faire dessus, dans un lit d’hôpital avec deux tuyaux dans les bras.
Bruler sa vie pour
pouvoir choisir sa mort, est-ce un suicide ? Non c’est un concept de vie.
Je ne suis pas qu’un
père, un travailleur, je suis moi.
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