Hier je suis allé voter. Rien d’exceptionnel, il parait que nous
étions un peu plus de 1,5 millions à affronter le froid pour déposer un
bulletin dans l’urne. Je vous jure il fallait être courageux pour sortir un
dimanche matin, et écourter une grasse matinée. Je m’étais préparé. J’avais
rangé mes papiers et j’avais consulté le site des « primaires de la belle
alliance » (entre nous c’est ridicule ce nom pour ces primaires) pour
trouver le bureau de vote.
Me voilà parti, je règle le GPS, et il m’emmène…. Nulle part. Plutôt
au milieu d’un lotissement, et nulle trace de la maison des associations qui
doit abriter les urnes et les isoloirs. Je tourne dans le quartier. 15 minutes à
me geler les parties génitales sans trouver la moindre trace de ce putain de
bureau de vote. Heureusement que Google m’a donné la bonne adresse et j’ai dû
repartir pour trouver cette fameuse « maison des association » que
moi je ne connaissais pas. Au fond de moi je ne pouvais de m’empêcher de pester
devant cette nouvelle trahison du parti socialiste.
Et voilà j’ai voté. Cela faisait au moins neuf ans que je n’avais
pas déposé un bulletin dans l’urne. Alors pourquoi l’avoir fait ce dimanche,
alors que l’on peut se l’avouer, cela n’avait qu’un intérêt plus que relatif ?
Pourquoi voter pour désigner un futur perdant (selon les sondages du jour) ?
En fait j’ai voté pour Benoit Hamon. Enfin un candidat socialiste
qui sort du social-libéralisme, qui est beaucoup plus libéral que social. J’ai
voté pour des idées nouvelles, pour un souffle d’espoir au retour des grandes
idées progressistes.
On peut critiquer son programme, c’est la démocratie. Moi j’approuve
sa remise en question de la valeur travail. Je ne crois plus que le bonheur est
dans le travail. Je ne crois pas qu’il faille que l’on perde nos acquis pour
faire fonctionner un système économique international qui ne place plus le bien
de l’humanité comme une priorité.
L’homme n’est devenu qu’une variable d’ajustement de l’économie.
Cette même économie n’est plus au service de la majorité, mais ne tourne que
pour elle-même, au service d’une toute petite minorité qui ne travaille pas.
Non je ne parle pas des bénéficiaires des aides sociales mais des spéculateurs.
De ces milliardaires qui pour amasser encore plus de dollars sont capables d’affamer
des populations, ou de provoquer des guerres.
Je ne voterais plus non plus pour des candidats qui nous désignent
des soi-disant « privilégiés ». Un jour c’est les fonctionnaires, un
autre les chômeurs ou encore les réfugiés. Mais depuis quand supprimé des
droits aux uns a enrichis la majorité ? Jamais.
Je ne veux plus voter pour un candidat qui nous promet qu’avec lui
ce sera « moins pire », je ne veux plus voter pour un candidat qui
nous promet que demain sera moins beau qu’hier, et surtout je ne veux plus
voter contre mais voter pour.
Voter pour un espoir, voter pour une grande idée, peut être voter
pour un rêve ou une utopie mais je ne crois pas que les gens « raisonnables »
fassent beaucoup progresser l’humanité.
Je ne veux plus voter pour un renoncement mais pour un espoir. Je
veux pouvoir continuer de rêver, car le rêve donne les couleurs de nos vies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire