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lundi 5 septembre 2016

JOURNAL : 13 AVRIL 2014

Elle est étrange cette sensation de vide qui s’est abattu sur tout toi dès la porte passée. Dès cet instant tu as perçu ce changement qui était déjà surement présent et que tu n’avais pas perçu.

Le vide s’est en quelque seconde. Un passage violent qui m’a fait baisser la tête.
Je le souhaitais ce repos, je l’attendais ce matin sans la musique mélodieuse de mon téléphone. Je me réjouissais déjà de ne pas enfiler cette chemise noire synonyme de travail.
Et voila, le moment est arrivé et je n’éprouve aucune joie.  Je retrouve cette sensation que j’avais déjà connue en déballant mes cadeaux de noël. Je ressens cette déception que j’ai déjà ressentie en mesurant le fossé entre le rêve que j’avais construit, et la réalité du jour.





Même en passant au dessus de ce cours d’eau que tout les jours je contemple, je n’éprouve aucun sentiment. Je ne m’étonne même pas de la baisse du niveau des eaux. Tout juste je remarque ce limon sale, et les déchets de l’humanité que la dernière crue a déposée.  Tout juste je m’étonne que l’on puisse camper sur cette décharge lors des grandes beuveries que sont les férias.

J’agis comme un automate qui bouge uniquement parce que le contact n’a pas été coupé.

Je dois m’alimenter, alors je pousse mon corps dans l’un de ces temples modernes de la consommation.
J’achète ce que je pense le principal, et j’en oublie l’essentiel.
Seul le rayon alcool me fait de l’œil. Et si la solution était à portée de main ?
Allez un petit verre et je retrouverais surement l’envie, je dormirais mieux, et demain j’aurais oublié jusqu’à la moindre des pensées de cette journée.
Et du fond de mon esprit reviennent les souvenirs des lendemains qui ne sont pas forcément chantant. Surtout il y a cette promesse que tu as faite à celle qui est vite devenu un pilier de ta vie. Un des trois piliers qui me maintiennent debout.

Celle qui est la source de ce renouveau que je perçois déjà dans chacune de mes décisions.
Elle, seule source de mes plus beaux sourires, mais aussi de mes plus grandes peurs et de cette anxiété qui te saisit dès que tu es sans nouvelles.
Je rentre, je m’alimente peu, et je dors mal.
Je n’ai toujours ni la cause, ni le remède à cette sensation d’inutilité et de vide.





J’appelle mes enfants. Pas de réponse. Pourquoi les déranger ?
En quoi pourraient-ils m’apporter un début de réponse.
Parler avec qui, pourquoi ?
A quoi cela peut il servir ?

Je ne connais même pas la nature de ce mal qui me ronge. N’est ce pas moi qui proclame « la seule réponse à comment vas-tu ? Est forcément bien, car en quoi les autres peuvent panser les maux que nous ne nous sommes seul créé. »
Les expériences des autres ne sont jamais des réponses à nos interrogations.
Ce matin au réveil, j’ai pensé à elle. Je lui ai parlé. Et le début d’une réponse s’est construit en moi. Il a fallu plus d’une heure de voiture pour l’analyser, la mettre en concepts, trouver des mots et faire des phrases.

Elle est en train de me changer.

Elle a cassé cette carapace que je m’étais construite à force de volonté et de mensonges sur qui j’étais et sur ce que je voulais devenir.
Elle a vaincu cet homme froid. Ce cynique pétrit de stoïcisme et d’indifférence. Ce requin de bar qui recherchait autant la destruction que le plaisir de l’instant.
Cet homme qui s’était promis de ne se consacrer qu’à l’essentiel.
Je savais déjà qu’elle faisait parti de moi, mais je n’avais pas su deviner qu’à son contact j’allais redevenir moi-même.

Je lui ai fait des promesses que je n’avais fait à aucune autre, et j’arrive à les tenir. Je lui dis « Je t’aime » comme je ne l’ai que rarement dit. Je ne joue plus de mes armes de séducteur.
Je lui ai avoué mes erreurs, mes folies, mes errements.

Elle me trouve beau, moi qui ne supporte pas mon reflet dans un miroir.
Elle ne fuit pas mes faiblesses et mes excès passés.
Elle est la et ce que je lis dans son regard, j’ai du mal à réaliser que ce n’est pas un rêve.
Serait-ce la seule capable de percer l’armure, de lire mon cœur plus que mes mots.
Oui elle a tout dépassé, su percevoir les questions et les doutes derrière mon souvenir de façade.

Alors oui cette peur de la perdre m’a fait tomber mon armure et mon masque qui jusqu’ici me protégeaient des autres, de leurs questions et de leurs jugements.
Mes sentiments se lisent sur mon visage et dans mon regard . J’arrive encore à tromper ceux qui me connaissent le moins.
Mais je le sais, depuis ce jour ou je pensais l’avoir fait fuir, le barrage entre les mots et les sentiments c’est rompu.

Tu lui as dit ce qui te rongeait, ce que tu voulais et ce qui te détruisait.
Tu lui as dit que tu te sentais impuissant devant ses doutes.
Tu n’as pas su la persuader que celui qui se tenait devant elle n’avait plus aucune pudeur.
Tu lui as avoué qu’il t’arrivait de pleurer seul le soir.

Saura-t-elle voir que l’homme qui se tient face à elle ne retient plus rien. Car comment pourrais je être totalement sincère qu’en étant vraiment moi-même.

Saura-t-elle comprendre que je lui dois tout et que je n’attends qu’elle pour revivre.

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