A chaque tournant ou doute dans ma vie je retrouve le besoin
d’assembler des mots les uns après les autres.
Est-ce une thérapie ?
Je n’en sais rien. J’ai
besoin de sortir certaines ce ces pensées qui squattent en permanence mon
esprit.
Comme à chaque fois se pose la question du support. Naturellement
la plume et la feuille s’impose. J’apprécie le doux glissé de cette plume qui
effleure cette feuille.
Comme souvent j’ai choisis avec soin le stylo plume et le bloc sur
lequel je fais défilés ces mots. Il est beaucoup plus confortable d’avoir des
produits de qualité pour les moments de plaisir. J’ai aussi choisis ces outils
car je ne sais encore combien de temps je pourrais les utiliser.
Mes doigts se figent dans la douleur et se déforment peut être
encore plus vite que mon esprit. J’ai encore l’espoir que ce ne soit qu’un
cauchemar mais l’imagerie internet ne me laisse que peu d’espoir. Peut être est
ce la punition d’un être divin qui me fait comprendre que j’ai négligé un
éventuel don pour l’écriture pour m’adonner à des plaisirs plus simples et
rapides, mais aussi bien futiles.
Quoi qu’il en soit je continuerais ces exercices scripturaux afin
peut-être de rattraper le temps, mais aussi plus prosaïquement, de faire se
détendre ces phalanges qui se raidissent.
Rien que d’écrire ces quelques lignes provoquent des douleurs
digitales que je ne connaissais pas encore.
Revenons à l’essentiel, je suis revenu aujourd’hui de 48 heures
passées chez la femme de ma vie.
Deux jours ou je me suis réchauffé, deux jours où j’ai pu contempler
son sourire et son regard. Deux jours où j’ai retrouvé la joie de la vie et
l’esprit virevoltant de cette femme d’exception.
J’ai aussi ressenti cette impression d’être un intrus dans cette
vie de famille. Je n’avais pas l’impression de troubler plus que d’habitude
leur mode de vie, mais d’être juste de trop. Comme le bibelot qui est la sur
l’armoire mais qui n’est pas vraiment indispensable à l’harmonie globale de la
décoration de la pièce.
Lors de mes précédents séjours j’avais sentis chez elle ce plaisir
à ma présence ; Dans ses petits gestes, ses regards je devinais ses
sentiments et ce plaisir qu’elle prenait à ma présence.
Il y a eu quand même cette journée de shopping ou nous avons, comme
avant, retrouvé cette complicité, ces rires. Ce bonheur simple des moments de
joie partagée. J’ai revécu pendant cette journée ces moments d’éternité que
nous partagions si souvent ensemble auparavant.
Bien sur je n’ai vécu que des moments agréables en sa présence mais
j’avais cette étrange sensation de trouver plus de pitié et d’envie de porter
secours que d’amour.
Pourtant les commerçants nous on prit pour un couple. Preuve qu’il
restait encore un amour visible aux regards des autres car aucun mot, aucun
geste ne le laissait supposer.
Alors que penser ? Que penser de ses sentiments aujourd’hui,
de ses envies ? Que penser de notre relation ? Est-ce de
l’acharnement de ma part de vouloir reconstruire des ruines ou n’est ce qu’une
évolution normale de notre relation.
Bien sur nous avons fait l’amour. J’éprouve toujours autant de
plaisir à contempler son corps nu, de caresser cette peau d’une douceur
exceptionnelle, de voir le plaisir dans ses yeux, de l’embrasser, de la serrer
contre moi … Il ne m’a manqué que ses « Je t’aime » qui ponctuent
habituellement la montée de son plaisir.
Avons-nous fait l’amour, ou avons-nous juste partagé un moment de
plaisir ?
Je me pose peut être beaucoup trop de questions ….
Quelle bonne surprise que m’apporte l’instant. Mon amour vient de
m’appeler. Je ressens toujours cette joie et ce bonheur d’entendre sa voie. Je
me sens toujours privilégié de partager les moments de sa vie qu’ils soient
personnels ou professionnels.
Je prends chacun de ses mots, chacune de ses anecdotes comme un
cadeau qu’elle me fait. Même si la distance nous éloigne, à chacun de ces
moments je me sens à ses cotés. Même si nous ne vivons pas ensemble j’adore
cette communion des minutes. Que je voudrais partager à chaque instant ses
doutes et ses victoires, ses joies et ses peines, ses rires et ses pleurs.
J’ai toujours au fond de moi ce doute sur ma légitimité. Comment
une femme aussi unique a-t-elle pu poser son regard sur un être aussi banal que
moi. Comment la princesse a t’elle pu embrasser le crapaud. Quelle surprise, qu’un jour, elle ai pu dire
qu’elle était amoureuse de moi.
Je n’ai pas été digne de ce cadeau, je n’ai pas su tenir les
promesses qui me semblaient essentielles.
Quels mécanismes ou démons m’ont conduit à la décevoir à ce point.
Ais je vraiment compris la profondeur de son amour ?
Pourquoi n’ai-je pas été capable de juste accepter le cadeau que la
vie me faisait ? Pourquoi me sens je toujours indigne et si peu sur de
moi ?
Lequel de nous deux à la bonne vision de moi ?
Moi qui me dévalorise ou elle qui m’idéalise ?
Je n’ai pas les réponses peut être ne les aurais je jamais.
Comme depuis quelque temps je vais accepter chacun des instants
qu’elle me donne comme un cadeau, et arrêter de quémander chaque minute de
bonheur.
Comme j’en ai pris la décision je consacrerais le reste de mes jours à ceux que j’aime, et tu en fais partie toi qui m’a sauvé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire