Chère M,
Il y a quelques jours tu m’as demandé de supprimer des textes sur
mon blog au prétexte de « respecter notre belle histoire ».
Je l’ai fait. Tu as oublié de me remercier (je n’étais pas obligé) je
ne t’en veux pas.
Il est vrai que j’ai eu tort de publier des photos de toi car ton
image t’appartient. A la limite j’aurais pu plaider que ces photos je ne les
avais pas volés, me que tu les avais faite et tu me les avais envoyés (ainsi qu’à
d’autres) et que donc elle m’appartenait aussi un peu. Mais je respecterais
cela car ton image, c’est toi, c’est aussi ce qu’il y a de plus important pour
toi, et tu es libre dans faire ce que tu veux.
Tu es aussi libre de penser et d’agir comme bon il te semble.
Je le suis aussi.
Nous avons vécu une histoire qui a duré deux ans et chacun de nous
deux est libre de la qualifier de la manière qu’il souhaite.
Tu me demandes donc de « respecter notre belle histoire ».
Je me suis forcé à relire la définition de « respect », et je ne vois
pas en quoi raconter ma vie, mon histoire, mes sentiments serait manquer de
respect à notre histoire, bien au contraire.
Je ne pense pas non plus que l’on respecte quelque chose ou quelqu’un en mentant ou en dissimulant des faits.
Si notre histoire fut si belle, alors pourquoi vouloir la cacher ???
On ne peut pas avoir honte de la beauté. La beauté est faite pour
être révélée et non dissimulée.
Tu sais très bien et depuis longtemps, que j’aime écrire. C’est
dans mes gènes, mon ADN. Tu sais aussi que je ne me trouve aucun talent.
Ecrire pour moi c’est revenir sur mon passé. Il est peut être très ancien ou
immédiat. Ecrire c’est exorciser mes démons, revenir sur mes erreurs et mes
maigres succès. Mon journal c’est aussi mon confident et ma mémoire. Ecrire,
relire, transcrire, publier, m’aide à mieux me comprendre et m’accepter.
Revivre mes colères et amours passés.
Je pensais humblement que cela n’intéresserait que moi, mais étonnamment
j’ai quelques fidèles lecteurs. Des lecteurs que ni toi, ni moi, n’avons croisés.
Des lecteurs qui prennent mon journal comme un roman. Un roman bien souvent
noir je l’admets.
Donc pour toutes ces raisons je vais republier mon journal, avec l’ensemble
de ses textes. Je n’ai aucune idée de vengeance. Si je l’avais souhaité, j’avais
bien d’autres moyens, bien plus destructeurs, tu le sais très bien.
J’ai honte vis-à-vis de N, et si j’étais plus courageux je devrais
lui présenter des excuses. Je ne suis pas courageux et je ne veux pas non plus
jeter de l’huile sur un feu qui existe peut être.
Je n’ai aucun droit de te priver de ta liberté, tu n’as pas plus le
droit de me priver de la mienne.
Je te le dis sans haine et sans colère, je n’ai aucune envie ni
raison de me plier à ta volonté. Tu peux me menacer mais cela ne changera rien.
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