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mercredi 7 septembre 2016

JOURNAL : 7 NOVEMBRE 2014

Ce matin le ciel déroule ses nuages et leur cortège de pluie.
Depuis le début de cette semaine de congés c’est le premier matin que le son mélodieux de mon téléphone me sort de mon lit. Oui hier soir c’est avec joie que j’ai réactivé mon alarme matinale.

Revenons à hier soir, comme tout les soirs nous avons échangés, avec l’élue de mon cœur, notre lot de SMS nocturnes.
A travers ses mots, ses phrases, ses images, j’ai senti une baisse significative du niveau de son moral. Les photos de petit homme, ses commentaires, tout cela sentait la montée irrésistible du cafard.

Est-ce que je la connais bien, ou mieux qu’un autre ? Oui peut-être mais jamais je n’aurais la prétention de la certitude. Quoi qu’il en soit je l’ai senti je l’ai senti. Ce n’est aucunement de la prétention, mais j’étais certain de mon intuition. Une intuition presque animale, car en aucun cas elle était le fruit de ma réflexion.

Puis les mots sont arrivés :
Elle : « On mange ensemble demain midi ? »
Moi : « Si tu veux. »
Elle : « Je rigole »
Moi : « pas moi »





Vous me trouvez excessif, ou fou ? Mais peut on prétendre être amoureux si on ne fait pas 1 heure de route pour juste déjeuner avec la femme que l’on aime, contempler ses yeux et essayer de lui arracher un sourire.

Pour moi la question ne se pose même pas et j’ai pris la décision en moins de temps qu’il ne faut pour écrire « Je t’aime ».
Alors ce matin je me suis levé avant le soleil pour approcher mon étoile.
Nous nous sommes retrouvés sur une aire d’autoroute comme nous l’avions déjà fait quelques fois. Malgré la pluie et le froid, nous avons bu un café, un thé, échangés quelques mots, rires, sourires et anecdotes.
Puis nous avons mangé dans cette petite brasserie proche de l’hôpital ou nous allons commencer à avoir nos habitudes. Nous avons vécu ensemble des moments que beaucoup jugeraient banals. Moi j’ai vécu des moments uniques de complicité, de confiance, d’amour peut-être.

Au moment de nous quitter, mon étoile m’a fait le plus beau des cadeaux, un cadeau dont je ne pouvais rêver. Un JE T’AIME.
Pas un « Je t’aime » d’habitude, pas un « je t’aime » en réponse au mien mais un « je t’aime » spontané qui sortait du cœur.
L’ai-je rêvé ? Non car mon ouïe l’a saisi et mon cerveau l’a gravé à jamais.
Ces trois mots dans sa bouche sont le plus beau cadeau que m’a fait cette journée pluvieuse.

C’est  le cœur joyeux de ce bonheur, et, triste de la quitter que j’ai repris la route pour mon rendez vous avec mon médecin.

J’arrive, je monte les deux étages quatre à quatre car j’ai cinq minutes de retard et j’ai horreur de ça. Je m’assois dans la salle d’attente, mais aucune attente, la porte s’ouvre, c’est mon tour, je vais avoir un début de réponse à ces doigts qui se sont déformés.

Je rentre dans le cabinet de consultation, et la il se lance dans l’explication des soucis qu’il a eu avec Orange et son téléphone mobile. Outre le fait que la moitié de son histoire il me l’a déjà raconté la dernière fois. Je commence à me dire que je vais creuser le trou de la sécurité sociale à écouter les réclamations d’un client somme toute bien ordinaire.

Quelle catastrophe pendant son dernier séjour de quatre jours à Marrakech son téléphone mobile n’a pas fonctionné. Et pire encore sa maman n’a pas eu de ses nouvelles, et son remplaçant au cabinet a déclenché l’alarme et n’a pas pu le joindre.
Mes nerfs commencent à se tordre. Comment faisait-on avant ? Comment faisait-on sans téléphone mobile ? He bien je vais vous le dire… Sa maman ne se serait pas inquiété et aurait attendu une carte postale qui serait arrivée après son retour, et son remplaçant se serait sorti les doigts du cul et, aurait tout seul, comme un grand, réussi à couper l’alarme.
Le téléphone mobile est avant tout un outil qui nous sert essentiellement à nous sentir indispensable ; et accessoirement à financer mon salaire mensuel.

Je vous jure si un jour il vient à la boutique je lui parle de mes migraines de la nuit passée et je lui rajoute 22 euro à sa facture.

Enfin il se rappelle que c’est lui qui est la pour m’écouter et non l’inverse.
Je lui montre mes doigts, lui montre les effets, il touche, essaie de les faire bouger…
Bizarre comme la il est moins bavard. Eh garçon, c’est maintenant que j’ai besoin que tu me parles, que tu me répondes…
Bref pas meilleur diagnostique que sur internet, je ne suis pas plus rassuré, je n’ai pas plus de réponses. A la place je me retrouve avec une ordonnance pour une prise de sang lundi matin.
Carte vitale, carte bleu, poignée de main mais mes peurs et mes doutes je ne les ai pas déposé.

Et que restera-t-il dans l’histoire de cette journée ?
Une guerre de civilisation se poursuit au moyen orient, notre président a reconnu qu’il n’avait plus aucun pouvoir sur notre destinée, des africains meurent d’une épidémie qui  aurait pu être évité si l’humanité avait consacré, 10% de son budget militaire à la guérison plutôt qu’à la destruction. 





Mais nos  journalistes ont fait leurs gros titres sur une pauvre fille siliconée et complètement barrée, qui a poignardée son mec dans une piaule d’hôtel.

Quel est le sens de notre vie si on le situe au niveau des titres de nos journaux….

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