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samedi 3 septembre 2016

TEXTE : LA MORT DES AUTRES BRISE NOTRE IMMORTALITÉ : 31 aout 2016

C’est en lisant un petit livre d’Albert Espinosa que cette pensée m’est venue.







En voyant mourir un être proche nous perdons une partie de l’enfant que nous sommes, ou une partie de l’enfant qui reste en nous. Chaque décès est la preuve matérielle que rien, ni personne n’est immuable ou éternel. Notre raison le savait depuis longtemps mais notre âme d’enfant ne veut ou ne voulait pas l’admettre. Nous sommes surement nombreux, qui même la quarantaine passée,  voulons garder ce rêve d’éternité en refusant de voir mourir ou vieillir nos parents.

Je me souviens des pleurs de M devant les faiblesses de sa grand-mère. Faiblesses bien compréhensible et encore moins étonnante pour une dame de 90 ans.
Je me souviens aussi de la réaction irrationnelle et démesurée de Caroline à la mort de sa jument. Jument qui était malade depuis de longs mois.
L’une comme l’autre perdait une pierre de ce rempart d’amour et d’affection qu’elles s’étaient bâtis contre la mort inéluctable de leurs rêves, de leurs jeunesses et de leurs vies.






La disparition de nos grands parents, et ensuite celle de nos parents sont comme les chutes des digues. Ces digues qui nous permettaient de rester encore un peu des enfants. Un peu comme des lignes soldats pendant les guerres napoléoniennes, si vous voyez le soldat qui était devant tombé, vous savez que la prochaine balle a de fortes chances d’être pour vous. Ainsi il en va de chaque décès, il vous fait perdre une attache, un bouclier, un bout d’enfance, et un bout de notre sentiment d’éternité.

Pour ma part je ne pleure plus depuis longtemps lors d’un décès ou pendant un enterrement. Surement parce que j’y ai été confronté très tôt dans mon enfance. J’ai connu la mort avant de connaitre le mot et de pouvoir réaliser ce que c’était. Avant mes 18 ans j’avais déjà perdu, mon père, deux sœurs, et trois de mes grands parents. Ma jeunesse et mon adolescence ont été ainsi ponctuées par les naissances et les décès. A 40 ans il me restait, ma mère, un oncle, et trois tantes, et comme les soldats d’antan, j’attends la prochaine balle qui risque d’être pour moi. Si cette balle peut encore protéger mes enfants je l’accepte avec joie.


Enfin, je me suis promis, après le décès de ma sœur aînée, de ne plus jamais assister à un enterrement ou n’importe qu’elle cérémonie, car je ne peux m’empêcher de me poser la question de savoir si les pleurs sont pour le défunt ou seulement et égoïstement pour la perte de nos illusions et de nos rêves. 

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